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Michel-Edouard Leclerc est le fils aîné d’Hélène et d’Edouard Leclerc. Il est le « président de l’Association des centres distributeurs E. Leclerc (ACDLec) ».
À ce titre, il fédère le groupement d'entrepreneurs réunis sous l'enseigne E. Leclerc et anime le comité stratégique de l’ACDLec. M.-E. Leclerc, qui a fait toute sa carrière professionnelle au sein du groupe E. Leclerc en occupant différents postes, s’affirme comme un développeur, en cherchant à étendre le champ d’action de l’enseigne à de nouveaux marchés : le carburant, les bijoux, la parapharmacie, les voyages... et en enclenchant la transition de l’enseigne vers un mode de distribution multicanal (hypermarchés, magasins spécialisés, drives et sites internet marchands).
Incarnant la marque éponyme, créée par son père, il a enrichi l’identité de l’enseigne en ajoutant aux valeurs historiques qu’elle défend (le prix bas et le pouvoir d’achat), celle de la protection de l’environnement et de la promotion du développement durable.
Enfin, il a profondément fait évoluer l’architecture et l’organisation de ce groupement au point que sous sa présidence, les centres E. Leclerc n’ont cessé de gagner des parts de marché. Il se donne comme objectif d’amener son enseigne à la première place en France d’ici 2015.
M.-E. Leclerc est divorcé et père de 4 enfants.
Né le 23 mai 1952, à Landerneau, Michel, Marie Leclerc - il accolera dans les années 1980 le prénom de son père à son état civil pour se distinguer de son oncle homonyme et pour revendiquer sa filiation - est le fils d'Édouard et Hélène Leclerc. Enfant, il assiste aux débuts du « centre distributeur » dans lequel ses parents expérimentent une formule de vente originale et restera marqué tant par leur enthousiasme et leur ténacité que par la violence de leurs opposants.
À onze ans, il quitte le domicile familial pour le petit séminaire de Viry-Châtillon (Essonne) où l'enseignement des prêtres du Sacré-Cœur l’aide, selon lui, à développer son esprit critique et à aiguiser sa curiosité. Il se passionne pour les récits de voyage et projette de devenir missionnaire avant de renoncer à la prêtrise, peu enclin à l'ascèse qu'un tel choix implique.
En 1970, après un baccalauréat littéraire A3, M.-E. Leclerc s'inscrit en sciences économiques à l'université de Brest mais, mal préparé aux méthodes mathématiques privilégiées par cette faculté, il déserte les amphithéâtres et adhère au Parti socialiste unifié (PSU). Un an plus tard, il s'inscrit à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où l'enseignement des sciences économiques est davantage littéraire. Simultanément, il s'ouvre aux sciences politiques et à la philosophie - il assiste aux conférences d'épistémologie de Vladimir Jankélévitch ou aux cours de Michel Serres. Il fréquente également des intellectuels, comme André Gorz, qui l'initie à l'écologie politique. Enfin, sur les bancs des amphithéâtres, il côtoie Alain Etchegoyen ou Jérôme Garcin. Il obtient une maîtrise de philosophie et, en 1978, un doctorat en sciences économiques sur le financement du déficit extérieur de la France après la crise pétrolière de 1973, sous la direction du professeur Raymond Barre.
Enseignement littéraire et rencontres avec des personnalités brillantes et charismatiques caractérisent ces années de formation.
L'arrivée de M.-E. Leclerc au sein du Mouvement n'était pas planifiée : en 1978 encore, Edouard Leclerc envisageait de confier sa succession à l'adhérent qui comptabiliserait le plus de parrainages. De son côté, M.-E. Leclerc s'orientait vers une carrière de journaliste ou de professeur, en commençant à rédiger des articles à la pige, notamment pour le magazine Que choisir ou La Gueule ouverte, et à enseigner à l'université. Pourtant, en 1979, interpelé par de jeunes salariés du centre E. Leclerc avec lesquels il entretient des rapports amicaux, il rejoint le groupe, d’abord via une société d’intérim, puis comme salarié du Galec. Les leaders du Mouvement souhaitent alors développer la vente de carburant et s’affranchir du monopole d’approvisionnement des compagnies pétrolières. André Jaud, l'un des adhérents les plus influents du Mouvement, propose alors à M.-E. Leclerc de créer et de développer une société d’importation, la Siplec. M.-E. Leclerc accepte et obtient du Premier ministre R. Barre, pour le compte du groupement, une licence d’importation (A3).
Tout en développant la SIPLec, la société d’importation du Mouvement E. Leclerc, M.-E. Leclerc tente, au côté de son père, d’obtenir la libéralisation du prix des carburants. Ce « combat » prend la forme de rabais non-autorisés dans les stations-services des centres Leclerc, rabais sauvages qui remportent l’adhésion des Français mais qui donnent chaque fois lieu à de nouveaux procès. Le 25 janvier 1985, la Cour de justice des communautés européennes donne raison au Mouvement dans son combat sur l’essence qui l’oppose à l’Etat français. Ce succès retentissant contribue à assoir la légitimité de M.-E. Leclerc au sein du Mouvement.
Pendant ces premières années, M.-E. Leclerc fait ses preuves. Lui-même explique : « Je n’avais pas la prétention de créer un groupe qui ne m’avait pas attendu pour exister. Puis dans les années 1980, j’ai vu que je pouvais apporter à cette coopérative en développant des idées de mon père, j’y ai apporté des initiatives en restant dans l’ombre » (Le Nouvel Entrepreneur, mai 2006).
Simultanément, M.-E. Leclerc s'impose comme l'un des plus farouches opposants de la loi Lang en luttant, sans succès, contre le prix unique du livre. Il considère alors que pénaliser le consommateur par un prix unique du livre sans concurrence n’est pas la bonne solution au véritable problème qui est la dépendance des libraires à l’égard du tarif des éditeurs. Le débat devenant politique, il décide de relever ce défi dans la pratique en développant les espaces culturels E. Leclerc (le premier ouvre ses portes en 1994).
Il travaille également à de nouvelles offensives contre d'autres secteurs protégés : c'est lui qui, plus précisément, porte les combats pour la parapharmacie ou pour les parfums, et qui développe l’offre en services du Mouvement en créant, en association avec Bolloré, un réseau d’agences de voyages E. Leclerc.
À l'occasion de ces combats, M.-E. Leclerc fait ses armes : il fréquente les cabinets ministériels et travaille au montage juridique des dossiers ; il apparaît dans les médias et apprend à mener des campagnes de communication offensives. A propos de ses débuts au côté de son père, il explique « Vu de Paris, lui n’était qu’un petit épicier de province. Avec mes diplômes d’économie, j’ai été considéré par nos interlocuteurs comme quelqu’un avec qui on pouvait composer. » (VSD, 4 juin 2008).
M.-E. Leclerc met progressivement au point une méthode redoutable pour accéder aux secteurs protégés, reposant sur une utilisation systématique du conflit judiciaire et du droit, orchestrée et relayée par des campagnes de communication spectaculaires. Au sujet de cette méthode, il parle d’un triptyque : « Le contenu, c’est-à-dire le projet ; la stratégie juridique, car la France est un pays d’obstacles et de monopoles ; la pédagogie dans les médias pour convaincre le juge et se donner une assise populaire » (Le Nouvel économiste, 30 janv. /5 fév. 2004). Au terme des années 1980, les « combats » s'imposent comme l'un des traits fondamentaux de l'identité du Mouvement et participent de son succès commercial.
En 1985, Michel-Édouard Leclerc est élu co-président de l'ACDLec au côté de son père.
Que les combats aient été gagnés - ceux pour l’essence, la parapharmacie ou l’or - ou perdus - celui pour le prix unique du livre - n’empêche pas l’enseigne de se diversifier. Aussi, à la charnière des années 1980 et 1990, M.-E. Leclerc encourage les adhérents à ouvrir, à côté de leur(s) hypermarché(s), des magasins consacrés l’un à la parapharmacie, l’un aux parfums, l’un aux voyages, l’autre aux biens culturels… Dans les années 1990, M.-E. et E. Leclerc engagent de nouveaux combats pour accéder et obtenir la libéralisation de nouveaux marchés : les produits culturels et multimédias, cosmétiques et le textile de marque.
Dès son arrivée au sein du Mouvement, M.-E. Leclerc rejoint son père dans sa condamnation de la loi Royer. En 1983, ils avaient déjà lancé ensemble un petit journal, « le Parti Prix ». À partir de 1988, M.-E. dénonce systématiquement le financement illégal des partis politiques. Il sera d’ailleurs entendu sur ce sujet par une commission d'enquête gouvernementale. C’est cette dénonciation notamment qui conduira le gouvernement à adopter, en 1993, une loi anti-corruption, dite « Loi Sapin ».
Par ailleurs, il n’aura de cesse de condamner la loi Galland, dès sa promulgation en 1996, dénonçant l’inflation dont elle est porteuse. Il lui faudra ferrailler, à travers notamment des campagnes de communication de grande envergure, pour influer sur la législation. L’adoption de la loi Dutreil en 2005, puis celle de la loi Châtel en 2007, modifient certaines dispositions de la loi Galland. En juillet 2008 sous la présidence de la République de Nicolas Sarkozy, le combat de M.-E. Leclerc contre la législation encadrant les grandes surfaces porte ses fruits avec l’adoption de la loi de modernisation de l’économie (LME) qui réintroduit la négociabilité des prix.
C’est aussi à M.-E. Leclerc que l’enseigne doit son tournant écologique du milieu des années 1990 : en 1996, les centres E. Leclerc sont les premiers à supprimer les sacs de caisse jetables pour les remplacer par des sacs recyclables et échangeables à vie. A partir de 1998, M.-E. Leclerc poursuit la mutation écologique de son groupe en créant un évènement annuel de ramassage de déchets à travers la France, « Nettoyons La Nature ». Enfin, début 2013, afin d’encourager la mobilité électrique en région, il signe un partenariat avec Renault, baptisé «ZE Club Renault-E. Leclerc», grâce auquel les centres E. Leclerc se dotent progressivement de bornes de recharge destinées aux voitures électriques.
En 1992, un adhérent normand entraîne une partie du groupe à Baltimore (Etats-Unis) dans ce qui sera la première expérience du groupe à l’étranger en ouvrant un point de vente sous l’enseigne « Leedmark » (pour LEclerc EDouard MARKet). M-.E. Leclerc accompagne le projet, mais c’est un échec. Il en tire les conclusions et tente d’organiser le développement à l’international de l’enseigne, ce qui constitue une gageure pour un groupe d’indépendants. Il lui faut notamment convaincre les adhérents de mettre en place les outils collectifs indispensables dans la logistique et la finance (Sofilec et Unilec). En 1992, un premier magasin ouvre à Pampelune sous enseigne E. Leclerc. Le groupement crée une vingtaine de magasins. En 2012, il pilote la reprise de sept hypermarchés Eroski en Espagne.
Parallèlement, M.-E. Leclerc se rend au début des années 1990 en Pologne avec quelques adhérents français et recrute une dizaine de jeunes chefs d’entreprise pour constituer le socle d’une implantation à Varsovie. Le rachat d’une vingtaine de magasins au Groupe Billa, en 2009 permet à l’enseigne de porter à quarante le nombre de ses implantations polonaises et d’entrer dans le top 10 des distributeurs polonais.
Bien que lente par rapport aux groupes intégrés Carrefour, Casino ou Auchan, la progression à l’étranger s’est nettement accélérée entre 2002, date à laquelle l’enseigne comptait 21 magasins hors frontières et 2012 date à laquelle elle en compte 122, répartis dans 5 pays (Espagne, Pologne, Portugal, Italie et Slovénie).
En 2006, M.-E. Leclerc propose à quatre autres groupements d’indépendants européens (Colruyt, Conad, Coop et Rewe Group) de créer Coopernic, une coopérative européenne de négociation commerciale dont il assure la première présidence. Cependant, en décembre 2013, à la suite de divergences stratégiques, les anciens alliés se séparent mais M.–E. Leclerc confirme la continuité de Coopernic avec de nouveaux partenaires dès l’année 2014.
Au cours de sa carrière, M.-E. Leclerc a exercé plusieurs fonctions opérationnelles au sein des différentes entités du groupe, notamment dans le domaine commercial. Il a considérablement développé le secteur des carburants, il s’est particulièrement investi dans la promotion de nouveaux concepts (bijouterie, parapharmacie, parfumerie, culture, voyages). Dans le secteur alimentaire, il n’a pas hésité à infléchir la politique de son père (qui y était opposé) en développant les marques de distributeurs (MDD), et parmi elles, les gammes « premier prix ». Il a également constamment encouragé les adhérents à agrandir la taille de leurs hypermarchés pour pouvoir étoffer leur offre dans le non-alimentaire (textile, bricolage, etc.). Dans le secteur des services enfin, il a poussé les adhérents à créer un concept de location de véhicules (Louer Chez E. Leclerc) et les forfaits de téléphonie de l’enseigne (« E. Leclerc Mobile » en 2007, puis « Réglo Mobile » en 2012).
En 2006, après avoir assuré la coprésidence de l’ACDLec pendant dix-sept ans, M.-E. succède à son père Édouard Leclerc à la présidence. Si, depuis 2010, M.-E. Leclerc a commencé à se désengager des activités opérationnelles dans les principaux outils du groupe (Scamark, Siplec, Galec), les adhérents E. Leclerc l’ont confirmé par réforme statutaire (rendue nécessaire par le décès d’Edouard Leclerc survenu en septembre 2012) dans ses fonctions de président jusqu’en 2018.
Dans ses différentes interventions, M.-E. Leclerc ne cache pas sa volonté de mettre à profit cette période pour promouvoir une organisation plus pérenne et progressivement confiée à une troisième génération d’adhérents. Lui-même considère que sa mission personnelle actuelle consiste d’une part, à continuer de « fédérer les hommes », d’autre part désormais à développer la communication et à étoffer la promesse de la marque E. Leclerc.
En 2012, M.-E. Leclerc engage une mutation fondamentale, annonçant qu’il fera de E. Leclerc la première enseigne multicanal et multiformat à l’horizon 2015. C’est dans cette optique que sont déployés les « drive » et que sont expérimentés des sites Internet marchands, l’idée étant de permettre aux consommateurs d’effectuer des achats tant « matérialisés » en magasin, que « dématérialisés ».
Il se montre lui-même réceptif aux possibilités offertes par les nouveaux médias. En 2005, il ouvre un blog, intitulé De quoi je me M.E.L. Il est également à l'origine d'un site, puis d'une application, permettant aux consommateurs de comparer les prix d'un panel de produits d'une enseigne à l'autre, www.quiestlemoinscher.com. Ce comparateur a contribué à conforter aux yeux du grand public l’image d’E. Leclerc comme enseigne la moins cher.
Passionné de bandes dessinées et d’art plus généralement, M.-E. Leclerc entretient des liens nombreux et denses avec la société des artistes. Il fera de l’enseigne l’un des principaux sponsors du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (entre 1990 et 2007) et un partenaire du festival Etonnants Voyageurs (depuis 1998). Il a aussi sponsorisé ponctuellement La Folle Journée de Nantes ou les Vieilles Charrues à Carhaix. En 2008, M.-E. Leclerc fonde avec les espaces culturels E. Leclerc le prix Landerneau qui récompense un "auteur d'expression française dont le talent n'a pas encore rencontré un large public" afin de "favoriser la découverte de nouveaux talents et l’accessibilité, par le choix d’un texte développant une vraie histoire, forte de ses enjeux et de l’originalité de ses thèmes". En 2012, le Prix landerneau est subdivisé en quatre prix : Roman, Découvertes, Bande dessinée et Polar, auxquels est adjoint en 2013 le prix Landerneau Album Jeunesse.
En 2012, avec l’aide de nombreux mécènes issus du Mouvement E. Leclerc, il fonde le Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la culture. Ce dernier, qui a pris place dans le couvent des Capucins à Landerneau où Edouard Leclerc avait ouvert son premier supermarché, accueille des manifestations d’art contemporain de très grande ampleur. En 2012, le Fonds a accueilli ses deux premières expositions : « G. Fromanger : Périodisation 1962-2012 » et « Y. Kersalé : à des nuits lumière, la ville, la nuit, la mer ». En 2013, l’exposition « Joan Miró : l’arlequin artificier », avec ses 125 000 visiteurs, consacre le succès du Fonds.
Michel-Edouard Leclerc est le fils aîné d’Hélène et d’Edouard Leclerc. Il est le « président de l’Association des centres distributeurs E. Leclerc (ACDLec) ». À ce titre, il fédère le groupement d'entrepreneurs réunis sous l'enseigne E. Leclerc et anime le comité stratégique de l’ACDLec. M.-E. Leclerc, qui a fait toute sa carrière professionnelle au sein du groupe E. Leclerc en occupant différents postes, s’affirme comme un développeur, en cherchant à étendre le champ d’action de l’enseigne à de nouveaux marchés : le carburant, les bijoux, la parapharmacie, les voyages... et en enclenchant la transition de l’enseigne vers un mode de distribution multicanal (hypermarchés, magasins spécialisés, drives et sites internet marchands). Incarnant la marque éponyme, créée par son père, il a enrichi l’identité de l’enseigne en ajoutant aux valeurs historiques qu’elle défend (le prix bas et le pouvoir d’achat), celle de la protection de l’environnement et de la promotion du développement durable. Enfin, il a profondément fait évoluer l’architecture et l’organisation de ce groupement au point que sous sa présidence, les centres E. Leclerc n’ont cessé de gagner des parts de marché. Il se donne comme objectif d’amener son enseigne à la première place en France d’ici 2015. M.-E. Leclerc est divorcé et père de 4 enfants.